mercredi 13 février 2008

USA. Cinema. A ne pas manquer : "There will be blood"


A la fin du XIXème siècle, Daniel Plainview découvre un gisement de pétrole ce qui lui permet de bâtir sa fortune. Il adopte également un nourrisson dont le père est mort sur l'exploitation. Quelques années plus tard, lorsque Daniel entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.

Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.

"There will be blood" est le nouveau film de Paul Thomas Anderson, réalisateur pas très prolixe mais très remarqué pour "boogie nights" (1997) sur le monde du porno et le film chorale "Magnolia" (1999), l'un des rares bons rôles de Tom Cruise.

Avec ce nouveau film il sort d'un silence cinématographique qui aura duré cinq ans depuis "Punch drunk love", une comédie romantique un peu décalée mais oubliable avec Adam Sadler.

Qu'en est il donc de ce nouvel opus? "There will be blood" est un superbe film avec des paris de réalisation pas faciles (il vous faudra ainsi attendre onze minutes avant d'entendre la première ligne de dialogue). Mais les effets de style, ainsi que la musique omniprésente et oppressante, ne sont pas gratuits et vous permettent de vous immerger dans cette histoire sans concession basée sur le livre "pétrole!" d'Upton Sinclair. C'est une histoire filmée à hauteur d'homme, qui ne nous épargne aucune des cruautés de ce paysage désertique de l'Amérique profonde et des personnages, à commencer par celui de Daniel Plainview, monstre misanthrope et pourtant attachant dans sa folie.

Au-delà d'une très belle réalisation racée, on a droit à des performances d'acteurs hors du commun : Daniel Day Lewis dans le rôle principal et Paul Dano (dans le rôle du jeune prêcheur) sont tout simplement incroyables.

Bref, ce film est l'une des bonnes surprises américaines de ce début 2008 avec "No country for old men" des frères Coen, "Juno" de Jason Reitman ou "into the wild" de Sean Penn.

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