mercredi 29 octobre 2014

TV. US. "The Killing", noir c'est noir



Si vous aimez les thrillers sombres et torturés alors "The killing" pourrait bien satisfaire vos besoins en la matière.

 La série est le remake américain de la série danoise "Forbrydelsen" (et oui encore une série venue du nord). Je n'ai pas vu l'original donc je me garderai des faire des comparaisons. La version US est en tout cas une production AMC, chaine US qui a ces dernières années chamboulé le monde des séries avec "Mad Men", "Breaking Bad", et en moindre mesure "The Walking dead".




Lancée en 2011, "The Killing" aura connu finalement trois saisons entières, puis une quatrième demi-saison de six épisodes (sur Netflix) pour conclure la série.

 Au début de "The Killing", Sarah Linden (Mireille Enos), mère célibataire, effectue son dernier jour au sein du commissariat de Seattle. Elle a démissionné pour rejoindre son fiancé parti s'installer à Sonoma en Californie. Son successeur Stephen Holder (Joel Kinnaman) est prêt à prendre la relève. Mais le cadavre d'une jeune fille de 17 ans est découvert au fond d'un lac dans la voiture d'un candidat à la mairie, le charismatique Darren Richmond (Billy Campbell). Rapidement, Sarah développe une obsession pour l'affaire et remet à plus tard son départ.

"The Killing" se démarque par son univers très sombre. Voici un polar très noir qui s'articule autour de ses deux anti-héros tourmentés. Sarah a déjà été internée en asile, et semble toujours psychologiquement sur le fil du rasoir. Stephen quant à lui se sort difficilement de ses problèmes de drogue. Ces deux individus déjà passablement meurtris par la vie sont plongés dans un univers urbain froid et gris battu par la pluie (une chose est sûre, l'office de tourisme de Seattle n'a pas sponsorisé la série !).

Et bien entendu les affaires qu'ils ont à traiter sont particulièrement morbides. Les deux premières saisons sont consacrées à l'histoire de cette jeune fille de 17 ans, et nous allons suivre la douleur de sa famille jusqu'à épuisement (oui c'est souvent très lourd). Pour la troisième saison, nos deux détectives vont suivre une affaire de serial killer qui s'en prend à des mineurs qui survivent dans la rue grâce à la prostitution !  Enfin, dans la quatrième saison, un jeune homme tue ses parents et ses deux soeurs avant de rater son suicide.

Pendant quatre saisons, nos deux détectives, avec leurs dégaines de clochard et leur regard hagard, vont souvent patiner dans la choucroute, et vont avoir du mal à lutter contre leurs propres démons.

Vous l'aurez compris, "The Killing" s'adresse à ceux qui aiment les anti-héros torturés et qui n'ont pas peur de contempler droit dans les yeux la noirceur humaine. Les personnages sont plus mis en avant que les affaires. C'est un polar d'ambiance, les enquêtes ne sont pas particulièrement bien ficelées.

Malgré tout, "The Killing" a une certaine aura, une ambiance particulière - et propose des portraits de loser attachants (le duo principal est très bien interprété par Mireille Enos et Joel Kinnaman). A noter qu'en plus les auteurs ne vont pas jusqu'à complètement rater leur sortie. Grâce à Netflix qui a repris le flambeau pour la 4e saison, "The Killing" s'offre même une fin qui étonne, vu le ton global très sombre de la série.

6/10

Série US AMC et Netflix. 4 saisons, 44 épisodes. 

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