dimanche 24 février 2008

TV.FR. Canal Plus met le paquet pour "Damages"


A partir du 28 février prochain, Canal Plus diffuse "Damages", nouvelle série américaine avec pas moins que Glenn Close dans le rôle principal. Ce thriller juridique est assez classique, mais rondement mené, très bien photographié, et ne ménage pas sur les effets de cliffhanger et également une gestion assez audacieuse des flash backs. Glenn Close en avocate diabolique est tout simplement parfaite, et justifie à elle seule la vision de la série (ce rôle lui a d'ailleurs valu un golden globe). On pourra par contre regretter le finish un peu décevant par rapport au reste... mais chut.

Sans casser des briques, "Damages" a bénéficié d'un succès convenable lors de sa diffusion l'été dernier sur la chaine américaine FX et a été confirmée pour deux nouvelles saisons.

Canal Plus prend appui sur la renommée de Glenn Close et l'engouement actuel en faveur des séries US pour mettre au point une publicité très présente pour le lancement de la série en France : affiches, encarts dans les journaux,...

Canal Plus va diffuser "Damages" tous les jeudis à 20h50 à raison de 3 épisodes pour son lancement et puis au rythme de 2 épisodes les soirées suivantes.

Le mini site de canal plus avec pas mal de goodies

dimanche 17 février 2008

UK. "The mighty boosh", le top du surréalisme télé bientôt au cinéma


Je ne vous ai pas encore parlé des Mighty boosh? Il s'agit de l'un des duos comiques les plus créatifs de ces dernières années.

"The Mighty Boosh" raconte les aventures surréalistes de deux amis invraisemblables : Vince Noir (Noel Fielding), personnage androgyne à la coiffure et aux vêtements improbables, à la pointe de la mode et de la coolitude, aussi vaniteux que populaire, et Howard Moon (Julian Barratt), looser intégral, jazzman et acteur raté, foncièrement pathétique.

En plus des rôles principaux, Noel et Julian endossent un grand nombre de seconds rôles entourés de quelques autres comédiens réguliers. Parmi les personnages secondaires récurrents au fil des saisons : un gorille parlant, un shaman, la lune, une tête avec des tentacules,...

Vince et Howard travaillent dans un zoo dans la première saison puis gèrent une boutique dans la troisième. Mais il n'y a aucune continuité entre les épisodes, les personnages peuvent même mourir dans un épisode et ré-apparaitre dans le suivant. Ce n'est pas du tout dérangeant puisque l'ensemble de la série baigne dans une fantaisie qui n'a pour seule limite que l'imagination des ses auteurs.

Chaque épisode regorge de trouvailles visuelles, de morceaux d'anthologie, de personnages dingues, de situations grotesques, de chansons,... Bref, vous l'aurez compris c'est la série du moment à ne pas manquer. BBC Three a diffusé cet hiver la troisième saison après deux ans de silence. Aujourd'hui, BBC Films vient d'annoncer l'adaptation cinématographique des aventures d'Howard et Vince : "Noel et Julian sont extrêmement talentueux, ils ont de nombreux fans très loyaux, et ce projet a un potentiel énorme" a expliqué un responsable de la BBC au magazine Variety. Le tournage devrait démarrer d'ici la fin d'année.

Fielding et Barratt ont conçu le projet de Mighty Boosh en 1999 alors qu'ils jouaient dans "King Kong vs Moby Dick", pièce où ils incarnaient respectivement un pénis géant et une baleine. Ils ont ensuite suivi la voie royale pour les comiques britanniques : la scène, la radio, la télé et à présent le cinéma. Ils sont actuellement en tournée et ont déjà écrit la quatrième saison de leur série télé.

A noter que pour l'instant à ma connaissance aucune chaine française n'a diffusé la série. On se demande ce que font les programmateurs de notre pays!

3 saisons. 21 épisodes de 30 mn. 

mercredi 13 février 2008

USA. Cinema & TV. La grève des scénaristes est finie!


Les membres du puissant syndicat des scénaristes américains WGA a voté hier la reprise du travail à 92%. La WGA avait conclu un accord samedi avec les représentants des producteurs (AMPTP)."C'est un jour de soulagement et d'optimisme pour tout le milieu du divertissement" expliquent les producteurs.

La pression grandissait alors que la cérémonie des Oscars, qui se tient le 24 février prochain, était menacée d'annulation. Mais de grands progrès avaient été fait à la mi janvier qui laissaient espérer une fin prochaine de la grève. La WGA a en tout cas gagné son combat en obtenant pour les scénaristes un pourcentage des revenus générés par la diffusion des fictions sur les nouveaux médias.

Des annonces devraient nous parvenir dans ces prochains jours pour annoncer la reprise ou pas des séries télés américaines presque toutes interrompues en cours de saison par la grève amorcée début novembre.

L'industrie américaine du divertissement souffle, et les fans de fiction ne peuvent que se réjouir de cet happy end.

USA. Cinema. A ne pas manquer : "There will be blood"


A la fin du XIXème siècle, Daniel Plainview découvre un gisement de pétrole ce qui lui permet de bâtir sa fortune. Il adopte également un nourrisson dont le père est mort sur l'exploitation. Quelques années plus tard, lorsque Daniel entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.

Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.

"There will be blood" est le nouveau film de Paul Thomas Anderson, réalisateur pas très prolixe mais très remarqué pour "boogie nights" (1997) sur le monde du porno et le film chorale "Magnolia" (1999), l'un des rares bons rôles de Tom Cruise.

Avec ce nouveau film il sort d'un silence cinématographique qui aura duré cinq ans depuis "Punch drunk love", une comédie romantique un peu décalée mais oubliable avec Adam Sadler.

Qu'en est il donc de ce nouvel opus? "There will be blood" est un superbe film avec des paris de réalisation pas faciles (il vous faudra ainsi attendre onze minutes avant d'entendre la première ligne de dialogue). Mais les effets de style, ainsi que la musique omniprésente et oppressante, ne sont pas gratuits et vous permettent de vous immerger dans cette histoire sans concession basée sur le livre "pétrole!" d'Upton Sinclair. C'est une histoire filmée à hauteur d'homme, qui ne nous épargne aucune des cruautés de ce paysage désertique de l'Amérique profonde et des personnages, à commencer par celui de Daniel Plainview, monstre misanthrope et pourtant attachant dans sa folie.

Au-delà d'une très belle réalisation racée, on a droit à des performances d'acteurs hors du commun : Daniel Day Lewis dans le rôle principal et Paul Dano (dans le rôle du jeune prêcheur) sont tout simplement incroyables.

Bref, ce film est l'une des bonnes surprises américaines de ce début 2008 avec "No country for old men" des frères Coen, "Juno" de Jason Reitman ou "into the wild" de Sean Penn.

lundi 11 février 2008

TV. USA. "Tell me you love me", la série anti bling bling


Le 30 Janvier, j'ai écrit une entrée sur les séries bling bling (ou la fascination pour les paillettes), phénomène aujourd'hui incarné sur les écrans américains par "Cashmere mafia", "ugly betty" ou encore "dirty sexy money". Or, tout phénomène de mode finit forcément par provoquer son contraire.

Voici donc "tell me you love me", une nouvelle série diffusée cet automne sur HBO. Ici on est bien loin de la vie sentimentale et clinquante de New Yorkaises aisées. Pas une once de paillettes. "Tell me you love me" nous raconte pourtant des histoires de couples mais filmées ici comme un documentaire à vif : caméra à l'épaule, pas de générique, pas de musique d'ambiance (sauf dans les dernières minutes de chaque épisode), plans remplis de silence, pas de trame narrative,...

Les nombreuses scènes de sexe (filmées crûment provoquant la réaction qu'on imagine aux USA) font parties de cette logique. Difficile d'être excité par ces scènes. La morale est sauve! D'ailleurs même si scènes ont aidé à faire parler de la série, l'approche documentaire et sans concession de la réalisation a laissé de marbre nombre de téléspectateurs, la série ayant démarré avec moins d'un million de téléspectateurs, et atteignant difficilement les trois millions au bout de sept diffusions.

La série s'attache à trois couples en crise :
- un jeune couple sur le point de se marier mais qui ne partage pas les mêmes idées sur la fidélité et la vie commune
- un couple de la trentaine ne réussissant pas à avoir un enfant
- un couple de la quarantaine avec deux enfants qui ne fait plus l'amour

Chacun de ces couples finira par aller voir un sexologue, une femme de la soixantaine, dont on suit également la vie de couple.

Cette série anti bling bling pourra dérouter, et il est vrai que la vision d'un épisode (la première saison compte dix épisodes d'une heure) vous donnera peut-être l'envie furieuse de regarder un épisode de "Cashmere mafia" pour refaire le plein de bling bling!

Mais il faut souligner le courage des acteurs (formidables) et de l'équipe féminine à l'origine de la série (et notamment sa créatrice Cynthia Mort), ainsi que de HBO qui malgré l'accueil public très frileux obtenu par la série a décidé de commander une autre saison.

dimanche 10 février 2008

TV. USA. "Revelations" ou le pire de la télé US


A force de vouloir récupérer chez les Américains tout ce qui pourrait être diffusable, il arrive aux chaines françaises de faire de grosses erreurs.

C'est le cas de "Revelations", une mini série de la NBC datant de 2005, diffusée actuellement par Paris Première (les dimanches soirs), qui aurait mieux fait de rester dans les placards. "Revelations" est une énième fiction américaine sur l'apocalypse où l'on a droit à des tas de miracles inexplicables qui prouveraient l'existence de Dieu. Il y a quand même la figure du professeur sceptique, mais il n'est là que pour finalement donner raison à l'insupportable nonne qui porte ici la parole divine et essaie de sauver le monde. Evidemment on a droit à un paquet de citations ridicules de la Bible et de discussions théologiques du niveau du catéchisme première année.

Les médecins/scientifiques ne sont ici que d'épouvantables monstres intéressés seulement par le profit voire aidant le grand méchant, un serial killer qui porte la parole du diable, et qui a tué il y a quelques années la fille du héros. Ouf, merci pour le pathos!

Guidés par une jeune fille dans le coma citant la bible (!), la nonne et le professeur vont partir à la recherche d'un bébé miraculé (le Sauveur?) tout en déjouant les pièges tendus par le démoniaque serial killer.

De quoi faire le bonheur des intégristes catholiques et de ceux qui aimeraient désespérément croire aux miracles, aussi improbables soient ils. Ce téléfilm censé nous faire trembler est surtout imbuvable et ridicule (à l'image d'un film américain récent de la même trempe "The reaping"). Rideau.

mercredi 6 février 2008

TV. UK. L'excellent "Jekyll" débarque sur Canal Plus


Diffusée en juin 2007 sur BBC One, "Jekyll" a fait forte impression. Et avec raison. Cette suite moderne au célèbre roman de Robert Louis Stevenson, a de belles qualités.

Thriller noir, "Jekyll" repose sur un script intelligent (signé Steven Mofatt, auteur du génial sitcom "coupling"). Le scénariste nous propose une relecture futée du mythe en introduisant non pas une énième version de l'histoire à l'époque victorienne, mais une suite au roman qui se déroule de nos jours. Hyde est ici également bien différent du personnage du monstre sanguinaire et hideux décrit par Stevenson. Il n'est pas non plus le fruit des expériences de Dr Jekyll. Autant de différences qui changent tout.

La composition de James Nesbitt (connu pour "Murphy's law" et "cold feet") dans le double rôle du Dr Jackman très coincé et de Mr Hyde en créature aussi maléfique qu'hyper sexy et séduisante est très réussie et lui a d'ailleurs value une nomination aux golden globes.

Pour coller aux goûts du jour, on a droit à une mini série très rythmée et stylée à l'américaine qui ne ménage pas les effets de cliffhanger et de flashback pour tenir le spectateur en halène. Ça pourra agacer, mais heureusement la série ne se prend pas trop au sérieux et fait preuve d'humour (il faut voir l'importance donnée au personnage du mercenaire bodybuildé dans la bande annonce de l'épisode 6 et sa réelle place dans l'histoire).

le tournage a été express, douze jours par épisode d'une heure, ce qui a nécéssité un véritable jeu d'équilibriste. BBC America a dû être appelée à la rescousse pour aider à boucler le budget.

Le résultat est loin d'être cheap et tient la comparaison avec les productions américaines... humour en plus. Une belle réussite.

Les six épisodes sont diffusés sur Canal Plus à partir de lundi 11 février au soir.

dimanche 3 février 2008

TV. USA. "Californication" bientôt sur M6


Les chaines françaises sont en recherche constante de nouvelles séries américaines à faire découvrir à leurs téléspectateurs. Voici une petite dernière destinée à la deuxième partie de soirée, une série sexe sur la crise de la quarantaine avec David Duchovny.

L'ex star de X-Files y interprète un écrivain désabusé, en panne d'inspiration, qui baise pour pallier le vide de ses journées mais qui malgré tout n'arrive pas à tirer un trait sur son ex femme (en couple désormais avec un M. Parfait), tout en s'inquiétant pour son ado de fille entrainée par une belle fille diabolique et délurée (on a droit à ce dernier poncif également dans la cinquième saison de Nip Tuck!)... C'est une série à petit budget bien faite, très crue, parfois drôle, mais pas transcendante pour autant. Elle a néanmoins attiré assez de monde sur Showtime pour se voir commander une deuxième saison.

M6 et Canal Plus se seront livrées une petite bataille pour acquérir "Californication". La sixième chaine aura finalement mis sur la table 100.000 euros par épisode, un coût jugé excessif pour Canal Plus qui a préféré jeter l'éponge. "Nous avons été déçus bien sûr, mais on va pas en mourir. C'est dommage car le ton de la série convenait bien à Canal, mais on a finalement décidé qu'elle ne valait pas le prix que M6 débourssait" expliquait cet automne une représentante de la chaine à Hollywood Reporter.

Reste que Canal Plus ne se retrouve pas au dépourvu puisque la chaine a acquis en octobre au Mipcom des séries comme "Damages", "dirty sexy money", "30 rock", "the reaper", "it's always sunny in philadelphia" ou encore "aliens in america".

Pour en revenir à "Californication", on ne connait pas encore les dates de diffusion des 12 épisodes de la première saison sur M6. UPDATE : ça démarre le 14 mars !!!